
UN ARMANA PÈR MARSIHO
E SA METROUPÒLI
Ami ligèire ! Faren pas d'alòngui pèr vous dire ço que vaquito. L'armana qu'avès dins vouèstei man es la tresèimo generacien deis Armana Marsihés. E quand avèn di co nous sèmblo d'agué tout di, o quàsi.
D'abord que sian dins uno tradicien que vèn ounoura nouèstei davancié. En particulié, avèn uno pensado pèr Aguste Marin (1860-1904) que beilejè la proumiero edicien de l'Armana marsihés de 1889 à 1905 e que la mouart venguè aclapa d'ouro. Mai tambèn, voulèn saluda eicito lou baile de la segoundo edicien, Antòni Conio (1878-1947) sènso óublida Jòrgi Reboul (1901-1993) que reprenguèron puei l'Armana de 1928 à 1937 bouonodi l'assiouciacien Lou Calen. Dins sei piado, deis un coumo deis autre, avèn vougu, pèr lou 70èime anniversàri dóu Grihet dóu Plan-dei-Cuco, camina umble emai fièr, pèr rebasti lou tèmple. Es ansinto que noueste Armana blago en prouvençau, tout court, e qu'en mai d'un bèu calendié, vous pouerge de tèste de touto meno : cansoun, article, pouèmo, galejado, receto, counsèu, reclamo ...
Mai li pourrés tambèn trouba ce qu'esperan generalamen d'uno "nouvello generacien" e sarés souspres proubable de soun biais d'ennouva, e pas simplamen en fènt de nòu emé ce qu'es vièi. Adounc, coumo acò, vous regalarés de sei tèste, autant que de seis ipertèste sus lou oueb, en vous rendènt sus noueste site Internet en vous leissant pipa puei mena tout d'uno, mouderne que sias, pèr noueste code-uiau. Aquito li veirés la reviraduro en francés de l'armana dins soun toutun emé de doucumen de la touto (fotò, enregistramen sounore...). Pas proun d'acò, vous pourrés regala peréu d'uno autro grosso nouvèuta, nouèsteis espacejado. Aquélei d'aqui, vous faran (tourna) descurbi leis espàci de la ciéuta fouceienco e de soun grand relarg !
Sarés pourta, v'esperan bèn, pèr un estrambord renadié pèr nouesto bello lingo marsiheso que l'Armana n'en pourrié veni la municien pacifico e culturalo !
Car l'estrambord agissènt, fin-finalo, es-ti pas uno armo dei preciouso à l'ouro de vui, tout esquicha que sian entre uno moundialisacien despestelado, un climat que vèn fada, lou capounùgi terrouristo ? Segur, voulèn pas nimai si tapa leis uei. Óublidan pas toui lei proublèmo de la vido vidanto e chascun fa coumo pòu pèr pourta ajudo à-n-aquélei que n'an de besoun. Mai avèn vougu clar eicito leissa au poste, à la televesien, au journau – élei qu'es soun mestié – vous parla de ço que va de gàmbi. Vous va dian mai, la toco de noueste nouvel Armana marsihés es au miés de vous fa (sour)rire vo de vous chanja leis idèio vo de vous redouna d'enavans, mai jamai, noun jamai, de vous fa veni lou negre !
Acabaren coumo acabè lou brave Aguste Marin, paure Garlaban, dins sa crounico de 1889 que n'en dis proun long :
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« Es pas lou tout de charra : aven de cansoun à dire ; aven de galejado tambèn, de conte requist, e s’un còup leis aurés legi, bessai vous agradara la parladuro marsiheso. A l’asard ! barro sus Planié ! Que vèngon emé nàutrei, aquélei qu’an pas crènto de canta, coumo dins lei cabanoun de la Madrago, la cansoun dóu pouerto-fais qu’a bèn gagna sa journado sus lou quèi de Ribo-Novo – mounte l’a de nèrvi, es verai. Mai acò’s d’Italian, o de pacan arriban d’en plano. Lei Marsihés aimon tròup la joio pèr fa la bèbo au travai ! »
Alor coumo soun panca tóuti mouart lei Troubaire marsihés, Zóu ! Bouleguen-si pèr douna tre 2017 à l'Armana marsihés touto sa plaço dins lou siècle que sian coumo dins soun nouvèu e grand relarg metroupoulitan !
LOU TUR
PRÉSENTATION
UN ARMANA POUR MARSEILLE
ET SA MÉTROPOLE
Amis lecteurs ! Nous ne serons pas longs pour vous dire ce que voici. L'almanach que vous avez entre les mains représente la 3ème génération des Armana marsihés. Et quand nous avons dit cela, il semble que tout est dit, ou presque.
D'abord parce que nous nous inscrivons dans une tradition qui vient honorer nos prédécesseurs. En particulier, nous avons une pensée pour Auguste Marin (1860-1904) qui dirigea la première édition de l'Armana marsihés de 1889 à 1905 et que la mort frappa tôt. Mais également, nous voulons saluer ici le directeur de la seconde édition, Antoine Conio (1878-1947) sans oublier Georges Reboul (1901-1993) qui reprirent ensuite l'Almanach de 1928 à 1937 grâce à l'association Lou Calen. Suivant leurs pas, des uns comme des autres, nous avons voulu, pour le 70ème anniversaire du Grihet de Plan-de-Cuques, marcher humbles et fiers, pour rebâtir le temple. C'est ainsi que notre Almanach parle en provençal, tout court, et qu'en plus d'un beau calendrier, il vous offre des textes de toute sorte : chansons, articles, poèmes, blagues, recettes, conseils, publicités ...
Mais vous pourrez aussi y trouver ce que l'on attend généralement d'une "nouvelle génération" et vous serez probablement surpris de son caractère innovant, qui ne se contente pas de faire du neuf avec de l'ancien. Donc, comme cela, vous vous réjouirez de ses textes, autant que de ses hypertextes sur le web, en vous rendant sur notre site Internet et en vous laissant aspirer puis guider en un clin d'œil, modernes que vous êtes, par notre flash-code. Vous y lirez la traduction en français de l'almanach dans son intégralité avec des documents en tout genre (photos, enregistrements sonores...). Ajouté à ces innovations, vous pourrez également apprécier une autre grande nouveauté, nos balades. Celles-ci, vous feront (re)découvrir les espaces de la cité phocéenne et de ses environs ! Vous serez portés, nous l'espérons bien, par un enthousiasme renaissant pour notre belle langue marseillaise dont l'Armana pourrait devenir la munition pacifique et culturelle !
Car l'enthousiasme actif, en fin de compte, n'est-il pas une arme particulièrement précieuse à l’heure d’aujourd’hui, tout opprimés que nous sommes entre une mondialisation effrénée, un climat qui devient fou, la lâcheté terroriste ? Bien sûr, nous ne voulons pas pour autant faire la politique de l’autruche. Nous n’oublions pas les problèmes du quotidien et chacun fait son possible pour aider ceux qui en ont besoin. Mais nous avons voulu clairement ici laissé la radio, la télévision, les journaux – eux dont c’est le métier – vous parler de ce qui ne va pas. Nous vous le redisons, le but de notre nouvel Armana marsihés est au mieux de vous faire (sou)rire ou de vous changer les idées ou de vous redonner de l’entrain, mais jamais, non jamais, de vous donner le cafard !
Nous conclurons comme le fit le bon Auguste Marin, le regretté Garlaban, dans sa chronique de 1889 qui reste suffisamment explicite :
« Ce n’est pas le tout de discuter : nous avons des chansons à chanter; nous avons des blagues aussi, des contes savoureux, qui une fois parcourus vous feront sans doute aimer la langue marseillaise. Au hasard ! direction le Planier ! Qu’ils viennent avec nous, ceux qui n’ont pas honte de chanter, comme dans les cabanons de la Madrague, la chanson du porte-faix qui a bien gagné sa journée sur les quais de Rive-Neuve – là où il y a des voyous, c’est vrai. Mais ce sont des Italiens, ou des petites gens arrivant de la plaine. Les Marseillais sont trop joyeux pour faire la grimace au travail ! »
Alors comme les Troubadours marseillais ne sont pas encore tous morts, Zou ! Bougeons-nous pour donner dès 2017 à l'Armana marsihés toute sa place dans notre siècle tout autant que dans son nouveau et vaste territoire métropolitain !
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LE TEUR