LA MAR A GES DE FIN
d'après Divent an Dour de Tri Yann
PROVENÇAL
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Moun veissèu va tout lourd qu'es carga,
Mai pas tant lourd que tout moun amour,
Que rajo en iéu, mi nègo à cha jour.
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Passant ma man dins un bouissoun
Pèr li culi sa flour en boutoun,
Ai ! si tanquè dins moun det l’espino,
Que m’alunchè de la flour caïno.
BRETON
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Divent an dour n’hellan ket treuziñ
Ha n’hellan ket nijal ivez.
Fardit ur vag a zougo hon daou
Roeñviñ a rin ma c’harantez.
Bout zo ur vag a red war vor
En e zonded an donañ,
Met donoc’h c’hoazh eo ma c’harantez ;
N’ouian ma neuian pe ma veuzan.
Harpet e oan ouzh un dervennig
’Seblante din ur wezenn sur ;
Hi a blegas hag em dorras
Vel ma reas ma c’harantez.
Lakaet men dorn e-barzh ur vodenn
Evit kutuilh ar flourañ bleuenn,
Brochet mem biz betek an askorn ;
Dilezet ’m eus ar vleuenn griz.
FRANÇAIS
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Je ne peux traverser l’eau immense
Et je ne peux voler non plus.
Equipez un bateau qui nous portera tous deux,
Je ramerai, mon amour.
Il y a un bateau qui court sur mer
Dans sa plus grande profondeur,
Mais plus profond encore est mon amour ;
Je ne sais si je nage ou si je me noie.
J’étais appuyé contre un jeune chêne
Qui me semblait un arbre solide ;
Il plia et se cassa
Comme fit mon amour.
(J’ai) mis ma main dans un buisson
Pour cueillir la plus douce fleur,
Piqué mon doigt jusqu’à l’os ;
J’ai laissé la fleur cruelle.
Ces strophes en langue provençale furent traduites du breton par Jean-Michel Turc, depuis la chanson de Tri Yann, Divent an dour. C'est avec la prestigieuse équipe de la Capouliero de Martigues qu'elles ont été chantées lors du grand concert donné par Tri Yann le samedi 25 juillet 2015 sur la scène du Canal Saint-Sébastien du Festival du Martigues.
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Et pour leur donner la réplique en provençal, il y avait Marc Peron, Alain Jourdan, Jean-Bernard Liotier, Jean-Michel Turc. Les musiciens de Tri Yann purent compter sur l'aide du Bagad Brieg, pour une belle communion avec les galoubets de Maxime Fondi, Sarah Games, Guillaume Gratia et Serena Robin.